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Retrouvez chaque semaine l’essentiel de l’actualité économique et financière dans l'Hebdo des marchés. Un nouveau format, plus court et accessible, pour un rapide tour d’horizon de l’économie et des marchés.
• Le retour de l’inflation en territoire négatif augmente les attentes vis-à-vis la Banque centrale européenne, qui va probablement, lors de son comité de politique monétaire du 10 mars, annoncer au moins une nouvelle extension de son programme d’achats d’actifs et une nouvelle baisse du taux de rémunération des dépôts. Il lui faudra cependant également trouver une façon de mitiger l’effet de cette dernière mesure sur la profitabilité des banques, afin de ne pas risquer de mettre en péril la distribution de crédit au secteur privé.
• Les chiffres plutôt rassurants à propos des Etats-Unis confortent notre idée que la Réserve fédérale (Fed) remontera une nouvelle fois ses taux directeurs en 2016. Les taux longs devraient remonter un peu davantage sur la seconde partie de l’année, avec notamment une remontée probable de l’inflation (effets de base et fin de l’appréciation du dollar). Concernant les taux européens, nous continuons de penser qu’un positionnement sur l’Espagne et l’Italie est intéressant.
• Malgré plusieurs épisodes de tensions (crise grecque, crainte de contagion des difficultés des pays émergents) et une forte volatilité sur les marchés, l’année 2015 se termine, pour la zone euro, sur un bilan plutôt positif. La reprise économique a été un peu plus forte que ce qui était attendu fin 2014. La performance des actions, cependant, est un peu décevante (mais, en France, l’indice CAC 40 a tout de même progressé de 8,5% sur l’année).
• Les principaux facteurs qui ont joué positivement en 2015 (politique monétaire très accommodante, remise en ordre de marche des systèmes bancaires dans les pays les plus touchés par la crise, reflux de l’austérité) vont continuer de soutenir la croissance en 2016 ce qui incite plutôt à l’optimisme. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que l’année qui commence ne sera pas non plus de tout repos: si les risques internes (déflation, risque de sortie de la Grèce) à la zone euro semblent avoir diminué, les risques externes (difficultés des pays émergents, possible essoufflement de la croissance américaine) ont augmenté. Par ailleurs, l’effet d’aubaine généré, pour les consommateurs, par la baisse du cours du pétrole en 2015, ne pourra être répété avec la même intensité.
• La reprise continue en zone euro, tirée par la demande interne qui permet de compenser le manque de soutien du commerce extérieur. Consommation et dépense publique vont rester des contributeurs positifs en 2016. Cependant, l’effet bénéfique de la baisse du prix du pétrole sur la consommation va progressivement s’estomper en 2016 et il faudra trouver d’autres relais de croissance, en particulier un rebond de l’investissement qui est loin d’être acquis.
• Les marchés sont dans l’attente de la décision de la Réserve fédérale le 17 décembre, même si la cause d’une hausse des taux paraît entendue. Paradoxalement, le passage à l’acte de la Réserve fédérale pourrait libérer les marchés, surtout s’ils ont repris leur élan un peu avant, et peut-être même finir par enclencher un rallye de fin d’année.
• Il ne faut pas sur-interpréter la réaction négative des marchés suite à l’annonce de la Banque centrale européenne. Les attentes étaient élevées et l’absence d’augmentation du volume mensuel du programme d’achats d’actifs a déçu. Mais les mesures annoncées sont tout de même importantes, et une grande partie de leur effet positif (notamment sur le taux de change, et donc les marges des entreprises) avait déjà été obtenu par anticipation.
• L’inflation va remonter en zone euro début 2016, en raison d’effets liés au prix du pétrole. Néanmoins, ce mouvement n’ira pas beaucoup plus loin qu’un simple alignement sur l’inflation sous-jacente (aux alentours de 1% en rythme annuel). D’importants facteurs désinflationnistes (excès de capacités et marché du travail toujours dégradé) resteront à l’oeuvre et la cible d’inflation de la Banque centrale européenne («en-dessous, mais proche de 2% »), ne sera pas atteinte avant longtemps.
• Ces bons chiffres confirment le scénario d’une hausse de taux directeurs le 16 décembre prochain. Cependant, le marché du travail américain, proche du plein emploi, ne pourra en 2016 soutenir un rythme d’amélioration aussi élevé qu’au cours des derniers trimestres. L’évolution des salaires reste l’un des éléments majeurs à suivre au cours des prochains mois.
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