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Retrouvez chaque semaine l’essentiel de l’actualité économique et financière dans l'Hebdo des marchés. Un nouveau format, plus court et accessible, pour un rapide tour d’horizon de l’économie et des marchés.
• Les négociations concernant la Grèce vont être très tendues au cours des prochains jours, cependant l’Europe est habituée aux accords de dernières minute et le pire n’est pas certain.
• Du point de vue économique, le flux de bonnes nouvelles ne se tarit pas en zone euro depuis le début de l’année. Attention cependant à l’excès d’enthousiasme, car certains des facteurs de cette amélioration (forte baisse du cours du pétrole et de l’euro) ne pourront être reproduits avec la même intensité au cours des prochains trimestres. Au demeurant, les perspectives économiques de la région s’améliorent nettement.
• Aux Etats-Unis, la reprise a, très probablement, décéléré fortement au 1er trimestre, sous l’effet cumulé de facteurs temporaires, de la chute de l’investissement dans la production d’énergie et de la hausse du dollar. Quelques signes d’amélioration sont perceptibles au début du 2ème trimestre, mais doivent encore être confirmés.
• Les marchés d’actions sont à la recherche d’un second souffle, entre les indices de la zone euro qui ont très fortement progressé et la croissance américaine qui connait un passage à vide depuis quelques semaines. Sur le fond cependant, même si le potentiel des marchés d’actions s’est atténué, il demeure positif, en particulier en zone euro où les profits devraient nettement rebondir dès 2015.
• La pression sur les taux européens venant des achats de la Banque Centrale Européenne est extrêmement forte, les taux longs allemands continueront de baisser. Les taux américains remonteront, mais très lentement, car le resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine sera très graduel et les flux entrants sur le marché obligataire américain vont se poursuivre.
• Les marchés d’actions sont portés par les taux négatifs qui flattent les primes de risque* et le fait que la hausse des taux de la Réserve fédérale américaine soit potentiellement repoussée vraisemblablement un peu plus tard dans l’année. Le change joue un rôle clé au niveau de l’allocation géographique et favorise la zone euro et le Japon devant les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Au sein des émergents, l’Asie est favorisée. Cette position devient très consensuelle. Si cela reste valable, il convient de se diversifier par rapport à ce thème « dollar » en s’intéressant par exemple aux banques européennes (reflation*) et en gardant ses titres à rendement soutenable en fond de portefeuille
• L’économie américaine a probablement fortement décéléré au premier trimestre sous le double effet de la baisse du pétrole, qui pénalise le secteur de l’énergie, et de la hausse du dollar, qui génère une pression négative sur les exportateurs (en plus d’autres facteurs temporaires). Jusqu’à présent, les chiffres du marché de l’emploi étaient restés forts malgré cet environnement plus difficile, mais ce n’est plus le cas. La poursuite de la reprise américaine n’est pas fondamentalement remise en cause, mais il est probable que la Réserve fédérale attendra encore quelques mois avant de relever ses taux directeurs.
• Pour la zone euro, les bonnes nouvelles continuent de s’accumuler depuis le début de l’année. Après une probable accélération de la reprise au premier trimestre, l’économie de la région semble faire une bonne entrée dans le deuxième. L’évolution de l’indice général des prix reste fortement tributaire des variations du pétrole mais la faiblesse de la progression de l’indice sous-jacent montre que d’importantes pressions déflationnistes* liées à des facteurs propres à la zone euro (subsistance d’importants excès de capacité, marché de l’emploi toujours dégradé) subsistent.
*Déflation : diminution générale et durable des prix. Elle se traduit par une baisse de l'indice des prix observée sur une période suffisamment longue (plusieurs trimestres). Le phénomène opposé, bien plus fréquent, est l'inflation (hausse des prix). La déflation ne doit pas être confondue avec la désinflation qui est une diminution du taux d'inflation, c'est-à-dire que le niveau général des prix augmente moins vite. La déflation est redoutée par les économistes, parce qu’elle peut se traduire par un report des décisions d’achat de la part des agents économiques qui préfèrent attendre que les prix aient encore davantage baissé. D’où un risque de quasi-arrêt de l’activité économique.
• Les bonnes surprises se multiplient depuis le début de l’année en zone euro. La conjonction du reflux de l’austérité, de la réparation financière, de la politique monétaire très active de la Banque Centrale Européenne, de la baisse de l’euro et de celle du cours du pétrole créent un environnement très favorable. Après des années de déceptions, il ne faudrait pas, cependant, basculer dans un excès d’optimisme. Tout d’abord, l’environnement international reste incertain (ralentissement des pays émergents et dynamique américaine un peu moins forte que prévu). Ensuite, à plus long terme, rien ne dit que cette amélioration conjoncturelle sera suffisante pour améliorer le marché de l’emploi de façon décisive et réduire les stocks de dettes privées et publiques qui restent très importants.
• Les marchés d’actions avaient besoin de respirer après un très bon début d’année. Comme la hausse du dollar expliquait une grande partie des mouvements sur les marchés, il est logique que les secteurs qui y sont peu exposés résistent mieux, ce qui est le cas des banques européennes. Cette consolidation est saine et devrait être passagère. A 12 mois, les marchés d’actions devraient évoluer à des niveaux supérieurs aux niveaux actuels.
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