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Retrouvez chaque semaine l’essentiel de l’actualité économique et financière dans l'Hebdo des marchés. Un nouveau format, plus court et accessible, pour un rapide tour d’horizon de l’économie et des marchés.
• Il n’est pas surprenant que la Réserve fédérale batte en retraite, compte tenu de la forte appréciation réelle du dollar, de la faiblesse de l’inflation, de celle des salaires, de la persistance d’excès d’offre sur le marché du travail et d’un ralentissement plus fort que prévu de l’économie chinoise. Que la Réserve fédérale commence son cycle de hausse de ses taux directeurs dès 2015 ou non, il lui faudra encore beaucoup de temps pour avoir véritablement confiance en une normalisation de l’inflation*.
* Inflation :Hausse générale des prix des biens et services en circulation dans un pays et sur une période donnée. L'inflation se traduit par un phénomène d'augmentation générale des prix et peut ainsi entraîner une baisse du pouvoir d'achat et de la monnaie. Au contraire, la déflation est le phénomène d'une baisse généralisée et durable du niveau des prix. Pour mesurer le taux d'inflation, l'Insee s'appuie notamment sur l'Indice des prix à la consommation (IPC).
• Concernant les marchés d’actions, nous conservons nos préférences géographiques en faveur de la zone euro et du Japon à l’horizon d’un an, les profits devant finir par bénéficier de l’affaiblissement des devises. Quant aux Etats-Unis, ils seront confrontés dans les mois qui viennent soit à une appréciation du dollar, soit à une hausse des taux, ce qui est quand même moins attrayant.
• Les achats d’actifs de la Banque centrale européenne changent la nature du marché obligataire européen : bon nombre des résidents de la zone euro (banques et compagnies d’assurance) détiennent des titres souverains pour des motifs réglementaires et ne les céderont pas facilement à la Banque centrale européenne et aux banques centrales nationales. En conséquence, la pression baissière sur les taux continuera d’être très forte. Il est intéressant de voir que la baisse des rendements européens a coïncidé avec la baisse des rendements américains : la hausse des rendements américains sera limitée par les réallocations de portefeuilles en faveur des obligations américaines
• Les marchés d’actions deviennent plus hésitants. Aux Etats-Unis, la force du dollar et l’ombre portée de la Réserve fédérale pèsent sur la tendance et en zone euro, la progression record depuis le 1er janvier commence à interroger, d’autant que la valorisation sur les résultats passés commence à se tendre. Au-delà de possibles prises de profit passagères, les marchés de la zone euro devraient reprendre leur marche en avant. Les actions européennes ont été dopées, en début d’année, par les taux bas, l’euro faible et le retour des flux acheteurs. A présent, le rebond des profits devrait être le prochain facteur de soutien.
• Les bonnes nouvelles s’accumulent en zone euro depuis le début de l’année. Pour l’heure, l’inflation négative ne freine pas la consommation des ménages, au contraire. Cela ne doit pas faire oublier les risques (la mise en place d’un processus déflationniste* auto-entretenu reste une menace, et, après l’épisode grec de janvier-février, de nouveaux soubresauts politiques sont possibles, sans parler de la contagion du ralentissement des pays émergents.
• Aux Etats-Unis, les chiffres du marché de l’emploi rassurent après une série de statistiques décevantes (mais de moindre importance) depuis le début de l’année. Ils montrent que la reprise se poursuit à un niveau soutenu.
• Les marchés d’actions de la zone euro continuent de bénéficier de flux favorables, et de l’amélioration économique qui rassure sur la croissance des bénéfices.
• Alors que la contribution des exportations nettes est restée négative, en raison d’une croissance des importations supérieure à celle des exportations (comme durant le reste de 2014, la première année depuis quatre ans), la bonne nouvelle est que l’impulsion donnée par la demande interne ne faiblit pas. En effet, la contribution positive de la consommation privée n’a fait que croître au cours de l’année (pour atteindre près de 2 points de pourcentage au dernier trimestre), alors que celle de l’investissement est aussi montée quelque peu par rapport aux trimestres précédents. Ces chiffres confirment le retour de l’Espagne à un régime de croissance normal.
• La révision du PIB américain plutôt marquée n’est pas si rare entre la première et la seconde estimation, essentiellement en raison de la méthodologie utilisée pour la première, qui tend à surestimer la contribution du secteur industriel tandis qu’elle peine à capter correctement l’expansion du secteur des services. Cette révision ramène la croissance américaine plus proche de sa valeur de long terme (ou croissance potentielle) de 1,9% et donne une image plus cohérente avec le ralentissement de l’inflation.
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