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Retrouvez chaque semaine l’essentiel de l’actualité économique et financière dans l'Hebdo des marchés. Un nouveau format, plus court et accessible, pour un rapide tour d’horizon de l’économie et des marchés.
• La croissance économique de la zone euro sera probablement un peu moins forte au 2ème trimestre qu’au 1er, certains facteurs étant devenus moins favorables (rebond du pétrole et de l’euro, taux plus élevés). Cependant, la poursuite de la reprise n’est pas fondamentalement remise en cause.
• Aux Etats-Unis, en revanche, la bonne surprise de la semaine concernant les permis de construire et les mises en chantier ne suffit pas à confirmer une ré-accélération de l’économie après un 1er trimestre très faible.
• La remontée des taux depuis près d’un mois n’est pas l’amorce d’une nouvelle tendance : ceux-ci resteront bas sur une période prolongée. Les déclarations de Benoît Coeuré ( membre du directoire de la Banque centrale européenne) concernant l’accélération des achats d’actifs de la Banque centrale européenne en mai et juin n’interviennent pas à présent par hasard. La Banque centrale européenne agira pour borner toute hausse excessive des taux.
• Les bons chiffres de la croissance du premier trimestre en zone euro reposent en partie sur des facteurs qui ne pourront pas être reproduits avec la même intensité à l’avenir (baisse du pétrole notamment). Néanmoins, d’autres éléments de soutien peuvent venir prendre le relais : amélioration du crédit bancaire, attitude budgétaire moins défavorable à la dépense, poursuite des réformes structurelles, dynamiques immobilières moins négatives (avec de fortes variations entre pays). Attention cependant à l’environnement international : le ralentissement chinois s’accentue et, surtout, les chiffres américains continuent de décevoir. Pour la zone euro, les risques internes diminuent mais les risques externes augmentent.
• En ce qui concerne la hausse des taux des derniers jours, nous continuons de penser qu’elle n’est pas durable et se heurtera rapidement à la force contraire exercée par la politique d’achats d’actifs de la Banque centrale européenne. Aussi, les marchés d’actions devraient finir par se reprendre (d’autant plus que les perspectives de hausse de l’euro sont, comme celles des taux, limitées).
• L’évolution des agrégats monétaires* et du crédit au secteur privé semblent bénéficier progressivement de la politique monétaire très active de la Banque centrale européenne. La stabilité du taux de chômage et l’inflation* désormais nulle vont quant à elles dans le sens d’une reprise très lente et seulement graduelle. Enfin, la croissance au Royaume-Uni a progressé beaucoup plus faiblement que prévu au premier trimestre : ce qui pourrait n’être qu’un trou d’air temporaire pourrait néanmoins influencer les élections à l’approche du scrutin du 7 mai.
• Aux Etats Unis, il fallait s’attendre à un mauvais chiffre de croissance pour le premier trimestre 2015 : l’appréciation du dollar pèse sur les exportations et stimule les importations, la baisse des prix du pétrole déprime l’investissement dans le secteur minier, qui était l’un des principaux moteurs de l’investissement des entreprises, et une mauvaise météo a pesé sur la consommation des ménages. Tout rebond dans les trimestres à venir risque d’être freiné par l’investissement des entreprises qui devrait continuer à souffrir.
• Les mauvais indicateurs viennent mettre fin à plusieurs mois de hausse consécutive des enquêtes économiques. Les inquiétudes portant sur l’économie mondiale, particulièrement en provenance de Chine, peuvent limiter les perspectives de nouvelle amélioration de l’économie de la zone euro. Cependant, les niveaux de ces enquêtes restent relativement hauts et ne démentent pas encore une reprise lente et graduelle en zone euro.
• Beaucoup de chiffres de court terme ont déçu aux Etats-Unis depuis le début de l’année, et la croissance du PIB au premier trimestre pourrait, elle aussi, décevoir. Des facteurs temporaires se sont ajoutés à la hausse du dollar et aux difficultés qu’entraîne la baisse du prix du pétrole pour certains secteurs.
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